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Mwalamyine:

En terre inconnue

Mwalamyine

30.05.2017 - Jordan

 

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Jolie Thaïlande, à bientôt.
Mystérieuse Birmanie, bonjour!


La nuit est toujours présente, il est 6h du matin et l'ouverture de la frontière ne devrait pas tarder. La brume est encore un peu présente, flottant au dessus de la rivière qui sépare ces deux pays.

Nos sacs sont plus que jamais prêts. Nous n'avons jamais été aussi libres que maintenant: plus aucun problème de stages, plus rien pour nous tracasser mentalement, seule l'aventure compte.

Nous descendons du 4x4 de notre hôte, qui, aimablement, s'est levé avec nous pour nous emmener franchir l'arche faisant office de frontière.

Nous sommes trop heureux d'entrer sur ce nouveau territoire, dont nous avons tellement entendu parlé. Le Myanmar, ou la Birmanie. Peut importe le nom de ce pays, nous avons eu que de bons échos: gentillesse des habitants, beauté des paysages, et une culture incroyable.

Les gardes-frontière regardent nos visas, tout est en règle. Nous avons de la chance car les frontières terrestres sont ouvertes depuis peu aux E-visas, ce qui simplifie les choses! Il faut juste noter notre destination sur un carnet, et prendre quelque photos d'identité. Nous discutons rapidement, ils ont tous le sourire, ça annonce la couleur! Nous traversons le pont, à pied, pour rejoindre l'autre bord. Nous sommes entre deux pays, mais à l'inverse des réfugiés birmans, nous sommes les bienvenus, et ce, peut-importe la rive que l'on choisit. Nous croisons d'ailleurs quelques enfants qui font la manche sur le pont. Petite pensée pour l'Américain et son ONG.

Bienvenue dans le no man's land!

Verdure, brume, rivières. La combinaison gagnante du Myanmar.

Bienvenue à Myawaddy, ville dans laquelle nous prenons un taxi.
Nous avons décidé de partir vers Mawlamyine (ou Moulmein). C'est une grande ville du Sud-Est, qui est s'est développée au temps des britanniques: ce fût une des capitales Birmane de l'époque coloniale. Choisie entre-autre pour son emplacement stratégique: à la fois au bord de la mer et de l'embouchure du fleuve Salouen.

C'est ainsi que nous embarquons, avec deux locaux et un bébé, dans ces taxis facilement reconnaissables en Birmanie: simplement des longues voitures blanches et basses.

En route!


Routes qui commencent plutôt bien: de large voies bitumées qui ont gagné de l'espace sur les montagnes. Mais très vite, nous passons sur des petits chemins de terres et pierre. La route n'est rien d'autre qu'un enchainement de sauts dans la voiture, j'ai jamais vu des chemins aussi mauvais pour rallier une grande ville! Régulièrement notre pilote, s'arrête pour payer des sortes de taxes, ou péages, à des militaires/policiers/hommes en uniforme. Il nous faut presque 4 heures pour faire 150 km. Ici l'espace temps est différent de celui que l'on connait. Il vaut mieux s'armer de patience.

Nous passons à travers des petits villages. De nombreux jeunes sont à vélos ou marchent sur le bord du chemin. En fait, tout le monde est habillé de la meme manière pour aller à l'école: un longyi vert, et une chemise blanche. Qu'ils sont beaux! (Petite information: le Longyi est LA tenue par excellence des birmans, une sorte de grand tissu entouré au niveau de la taille. Absolument tout le monde porte ça!)

Alors qu'on dépose ma voisine de taxi, elle me laisse son bébé dans les bras, le temps qu'elle prenne ses affaires. La confiance est de mise! On rigole, je ne suis pas à l'aise! Avec Sixtine, nous avons le sourire au lèvres, on sent que l'on va adorer ce pays!

Finalement, nous arrivons à Mawlamyine. Nous déposons nos affaires dans une auberge. C'est cher, petit et pas très propre, mais en Birmanie, le logement est en général le budget principal donc on fait avec.

Motivé, et avec quelques fruits dans nos sac à dos, nous partons visiter la jetée.

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La ville est animée, un immense marché couvert regorge de produits que l'on ne connait pas. Fruits, légumes et préparations à bases de poissons ou crevettes. À vrai dire, l'odeur et la couleur grise/noire de certains mélanges ne fait pas rêver! En continuant et cherchant un endroit pour manger, nous sortons doucement de la ville. Un homme dans une petite cabane au bord du fleuve, au niveau de l'ile dite du 'Shampoing', nous invite! Incroyable! On veut juste manger nos fruits, mais il nous donne tout ce qu'il faut pour les préparer! Autant dire, un accueil des plus gentils.

 

Nous discutons, il nous fait visiter sa petite cabane: quelques metres carrés. De quoi installer un hamac, une 'cuisine' et une place pour son chat. Il nous parle aussi de son bateau au bout du ponton. Il est chef d'équipage, et navigue avec un ancien bateau américain. Il est extrêmement fier de son boulot et nous montre de nombreuses photos. Ça donne le sourire, il pourrait en parler des heures!

Pagode Kyeik Than Lan

Et puis deux nouvelles sont arrivées:
Une bonne,
une mauvaise.

Commençons par la mauvaise: j'ai perdu ma veste dans le taxi. En soit c'est pas grave, si seulement je n'y avait pas placé mes 5 pellicules argentiques, pleines de photos depuis le début du voyage...

Tout au long de mon voyage j'ai essayé de les récupérer, mais impossible, l'agence de taxi n'a rien trouvé. Tant de souvenirs... De Séoul au Cambodge avec mon frère, en passant par la Thaïlande, tout est perdu et devra resté gravé dans la mémoire.
Ce sera LA grosse perte de ce voyage.

Continuons par la bonne: Nous tombons sur deux vendéens à notre retour à l'auberge! Le monde est petit! Les coquins ont pris la frontière de Mae Sot et ont juste marqué la même destination que nous en voyant nos noms inscrits sur le registre: ils ne savaient pas par où commencer! Nous venons ainsi de rencontrer Nina, et son petit frère de 18 ans, Rémi! D'ailleurs à cause de ces deux champions, nous devons annuler tous nos hôtels/auberges et notre parcours: car oui, pour une fois nous étions préparés! C'est le début de deux bonnes semaines d'aventures et de galères à quatre!


La fatigue nous emportant, on fait une petite sieste à l'auberge avant de s'aventurer sur les sommets de la ville. Il faut passer à travers des nombreuses arches, où déambulent des moines bouddhistes. Puis en prenant un ascenseur à l'ancienne, nous nous retrouvons autour de la pagode Kyeik Than Lan avec une vue à 360 degrés.
Timing parfait pour le coucher de soleil sur la baie.

Que dire?
C'est fou.

Imaginez des chants qui s'élèvent de la ville, une petite brume très typique du Myanmar, le soleil qui se reflète dans l'or des pagodes et l'eau qui prend aussi une couleur rouge. C'est juste génial et ça laisse sans voix. Se faire accueillir dans un pays par une telle beauté, ça donne juste envie d'en voir plus!

Le retour à l'auberge se fait par les chemins, éclairés à l'aide des feux de déchets qui est le moyen le plus simple de se débarrasser des ordures. On s'arrête dans une rue vide manger à un petit stand local. Des nouilles, du thé et quelques enfant qui viennent jouer.

 

Le temps s'est arrêté.

Nous ne sommes plus sur la même planète.






 

Remi, apprenti voyageur

Emplacement idéal pour profiter du coucher de soleil!

Quand les lumières deviennent incroyables, du jamais vu pour nous!

Les

Pigeons

Coréens

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