La vie étudiante à Hongik
- Jordan
- 19 oct. 2016
- 4 min de lecture
Nous voici de retour avec un article sur notre expérience à l'université Hongik, avec au passage quelques détails sur la prison, hum excusez-moi... le dormitory (une sorte d'internat).

Séoul est une ville qui bouge énormément et qui ne dors jamais, mais un quartier représente encore plus cette façon de vivre: Hongdae! C'est un quartier alternatif, juste au dessus du fleuve Han, dans le centre-ouest de Séoul. Et si nous en parlons, c'est que notre université s'y trouve! On y reviendra dans un autre article, où l'on partagera plus d'anecdotes spécifiques à la zone. Hongik, en haut de sa petite colline, surplombe le quartier (oui, Séoul c'est très loin d'être plat!). L'université possède de nombreux bâtiments (ou même immeubles), avec chacun leurs spécialités: arts, langues, ingénieurs, etc. Nous sommes tout de même 16 000 étudiants! C’est assez impressionnant pour nous qui étions habitués aux ‘petites écoles’. Et comme n'importe quel campus, tout se trouve à portée de main: logements, self-services, petits restaurants, cafés par dizaines, bibliothèques, petits supermarchés et autres magasins. Et ces nombreux services sont à la fois dans le campus, mais aussi en dehors car l’université n’a pas de réelle frontière et ne fait ‘qu’un’ avec les rues avoisinantes.
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Mais la partie intéressante se trouve ailleurs. En effet, toutes les zones de travail sont ouvertes 24h sur 24h. T’es un taré du boulot et tu veux tourner de la poterie a 4h du matin? Tu peux. Un projet à rendre? Tu peux bosser tout le week-end dans le studio de design. C'est tout simple et terriblement dangereux pour tout étudiant en design (Cf. mon colocataire italien qui ne dort qu’une nuit sur 3 dans notre chambre)! En contrepartie, la plupart des bâtiments commencent à dater: le crépi fait un peu la gueule et certains sont même complètement abandonnés. Seule une zone toute neuve, pour notre plus grand bonheur (Hum) est toute neuve: ‘l’internat’ et ses environs. Ici débute notre plus grande frustration de notre échange en Corée. Et je risque d’être assez critique. C’est un bâtiment immense de 25 étages, tout neuf. Les chambres sont petites et se partagent à deux. Sixtine est avec une Australienne et je suis avec, comme dit précédemment, un Italien. Au final c’est vraiment qu’un lieu pour bosser ou dormir: nous avons deux lits par chambre, deux bureaux et une salle de bain, fin. Le minimalisme coréen dans sa splendeur! Si ce n’était que cela, ça irait, mais imaginez vous: maintenant vous faites partis de la société coréenne, et donc AUCUN rapport ou rapprochement entre homme et femme ne doit arriver, TOUT doit être séparé pour éviter un incident. Et surtout, vous êtes surveillés pour votre plus grande sécurité. Nous voici donc avec des salles colorées en rose ou bleu pour définir l’espace masculin et féminin. Ou des salles avec des séparations entre les machines à laver et les fers à repasser. Évidemment, les étages ne sont pas mixtes. Les caméras sont partout. Seule une zone échappe un peu à cette règle: la cuisine (4 fours micro-ondes et une fontaine à eau), au second étage, qui même si est rose/bleue, nous permet, avec Sixtine de se retrouver. Second gros problème: le couvre-feu. L’internat est fermé de minuit à 5h du matin, et ce même si l’école est ouverte 24h/7j. A minuit, tous les soirs, quelqu’un vient vérifier si vous êtes dans votre chambre. Une petite envie de dormir à 23h? Il faudra se lever une heure plus tard et aller ouvrir la porte pour confirmer que vous dormez bien dans votre chambre! Bien sûr, nous pouvons dormir dehors, il faut juste prévenir à l’avance. Au final, de nombreux étudiants qui sortent et profitent de la vie nocturne du quartier se retrouvent à dormir à la bibliothèque. Les tête sur les tables, en attendant l’ouverture à 5h du matin, rêvant de retrouver leurs lits au matelas durs comme de la pierre. Ça à l’air drôle comme ça, mais quand vous commencez à régulièrement recevoir des mails rappelant les règles de la part du bureau international, ce devient assez frustrant. La plupart des européens sont déçus, car on ne peut pas totalement profiter de la vie coréenne. Heureusement il y a des points positifs, nous avons un super groupe d’étudiants étrangers, et nous sortons souvent avec des gens du ‘Kimchi club’, qui sont des coréens ouvert aux rencontres et parlant anglais. Il y a une partie chouette dû au manque d’équipement de la cuisine: ça nous force à manger dans les petits restaurant des ruelles alentours.
Il y a aussi un point important que nous apprécions beaucoup. Il y a plein de mini-évènements qui se passent au sein du campus! Nous avons eu entre autre le droit d’assister à un concert énoooorme avec les plus grandes stars de K-pop (Pop coréenne), et ce, grâce à la chaine principale du pays, la KBS (Korean Broadcast). Bon, l’ambiance était spéciale, avec les coréens scotchés à leur sièges et assez peu réceptifs. SAUF QUAND il s’agissait de leur star masculine préférée, provoquant des cris d’hystérie. Mais le calme revenait très vite dès que la musique prenait le pas. Nous avons aussi vu un match de volley-ball, l’intégration des nouveaux étudiants et leurs rituels sportifs ou encore des performances de break-dance. De leur côté, les étudiants en art et design présentent régulièrement leurs travaux dans un petit musée au sein du campus. C’est vraiment chouette et ça permet de voir chaque semaine de nouvelles expositions/projets! D’ailleurs la semaine prochaine, les projets de diplômes devraient être présentés! Tout ça pour dire, qu’il y a beaucoup de positif mais aussi de négatif dans notre vie coréenne. Mais docilement, nous nous adaptons au fur et à mesure. J’aimerais aussi vous parler des cours, où il n’est pas toujours facile de s’intégrer, mais cela viendra dans un autre article :)
Voici quelques autres photos, à partir de ma chambre!
Bisous à tous!

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